Conséquences subjectives[modifier le code]

Les émotions négatives[modifier le code]

La honte[modifier le code]

La honte est le résultat d’une auto-évaluation négative de soi par rapport à un idéal culturel interne non atteint. Avoir honte signifie ne pas correspondre aux exigences de la société. L’exposition permanente et la volonté de correspondre au corps idéal féminin engendre, chez la femme, un désir intense, d’échapper au regard douloureux d’autrui. Elle va, dès lors, multiplier les efforts pour modifier son corps et son apparence. Une honte intense peut aussi compliquer les états de conscience (perturbation de la la concentration). Pour Lewis (1992), la honte a un effet adaptatif car son but est de modifier ce qui ne va pas. Avoir honte signifie ne pas être en accord ou ne pas correspondre aux exigences de la société.

L'anxiété[modifier le code]

L’anxiété est une émotion que l’on ressent lorsque l'on anticipe un danger ou des menaces. Etre une femme, dans une culture qui fait du corps féminin un objet, crée les situations d’anxiété et de vigilance.

Ne pas savoir comment son corps va être évalué ou perçu par les autres peut créer de l’anxiété qui se manifeste par le fait que l'on vérifie ou que l'on ajuste son apparence. La femme doit sans cesse faire preuve de vigilance tant au niveau de son apparence (ne pas trop exposer les parties de son corps tout en montrant qu’elle se sent à l’aise dans sa manière de s’habiller) que de sa sécurité. Beneke (1982) a montré que certains violeurs perçoivent les femmes physiquement attirantes comme une menace et qu'elles méritent une vengeance. Dès lors, toutes les femmes peuvent être victimes de violences sexuelles. Face à cette source d'anxiété, elles doivent donc utiliser des stratégies de défense.

(Une culture qui objective le corps féminin est un feu continu d’expériences qui pourraient produire de l’anxiété. Les femmes doivent donc être continuellement attentives à leur apparence physique et à leur sécurité).